Matériau populaire dans les domaines de l’isolation et de l’ignifugation entre 1930 et 1980, l’amiante a été abondamment utilisé dans l’industrie de la construction et en particulier pour les locaux d’entreprises. Son interdiction de fabrication, d’importation et de commercialisation en France depuis 1997 a été dictée par sa toxicité élevée à l’origine de certaines maladies respiratoires.
En vieillissant, l’amiante libère des particules dont l’épaisseur est jusqu’à 500 fois inférieure à celle d’un cheveu. Bien que certaines maladies liées à l’amiante puissent survenir après de faibles expositions, c’est la répétition qui augmente les risques de maladies.
L’intérêt du diagnostic amiante
Depuis le 1er janvier 2013, les propriétaires de bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997 ont l’obligation de faire procéder à un dossier technique amiante (DTA). Sont concernés :
- Les immeubles de bureaux
- Les locaux de travail
- Les bâtiments accueillant une activité industrielle ou agricole
- Les bâtiments recevant du public que le propriétaire soit privé ou public
Le diagnostic amiante a pour but de délivrer une information précise sur la présence ou non d’amiante et de proposer les mesures adaptées pour réduire les dangers de l’amiante. Dans le cadre de la nouvelle loi du travail du 21 juillet 2016, le donneur d’ordre a l’obligation de procéder à un repérage d’amiante avant travaux (article L4412-2).
L’amiante est présent dans de multiples endroits et sous des formes diverses qu’il s’agisse de constructions ou d’équipements datant d’avant l’interdiction. Les plus courantes sont les plaques isolantes, les matelassages anti-feu, les canalisations en fibres-ciment, les joints des chaudières et les flocages d’isolation thermique. Ces derniers sont omniprésents dans les bâtiments industriels, commerciaux ainsi que dans de nombreux immeubles accueillant des bureaux. La présence d’amiante dans les bâtiments publics anciens est également assez courante.
Une des conséquences de cette diversification est une multiplication des sources de risques liés à l’amiante, ce qui impose un diagnostic réalisé par des professionnels expérimentés capables d’analyser les lieux au cas par cas et d’apporter les conseils appropriés. Pour respecter la règlementation, l’entreprise établissant le repérage puis le rapport doit être certifiée par le Comité français d’accréditation COFFRAC et doit avoir souscrit une assurance couvrant les risques associés à cette
détection.
Comment se déroule un diagnostic amiante ?
Le diagnostic d’amiante à Lens à suit un déroulement très précis. Les matériaux et produits potentiellement à risques sont classés dans deux listes, précisées dans l’annexe du DTA.
De nombreux prélèvements sont effectués dans les locaux concernés afin de permettre de détecter la présence de particules d’amiante, leur type et leur densité. Une fois ces prélèvements analysés, le rapport qui en découle permet de déterminer les risques et de proposer des solutions.
Ces mesures peuvent aller du retrait des matériaux et du remplacement des matériaux à risques à leur encapsulage, l’ultime solution étant la démolition de l’équipement ou du bâtiment. Un aspect majeur du diagnostic est de fournir des informations sur l’éventuelle présence d’amiante et de prendre les dispositions adaptées tout en soulignant le danger encouru ou au contraire l’absence de matériaux ou produits à risques.
Les autres diagnostics à ne pas négliger
Le dossier technique ne concerne pas que l’amiante. Le responsable d’une entreprise peut demander des diagnostics supplémentaires qui même s’ils ne sont pas obligatoires vont améliorer la sécurité et la qualité des conditions de travail. Dans certaines zones géographiques, une étude sur les risques naturels ou technologiques peut apporter de précieux renseignements. S’ajoute le diagnostic plomb et dans certains cas une étude permettant de déceler la présence de termites ou autres nuisibles. Le diagnostic gaz ou électricité permet pour sa part de s’assurer de la conformité des installations.
Cette vérification s’accompagne de nombreux avantages allant bien au-delà du seul respect de la réglementation. En améliorant le cadre de travail, le responsable d’une entreprise réduit les risques d’un point de vue humain, mais également économique. En réduisant les risques, les employés sont mécaniquement moins exposés, ce qui limite les arrêts de travail dus à des maladies. Sachant qu’ils travaillent dans des conditions optimales, les salariés se sentent de plus en sécurité et peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes.